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 Petite biographie en prose de Melkis Djevling

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Telrick




Nombre de messages : 90
Date d'inscription : 17/12/2005

Petite biographie en prose de Melkis Djevling Empty
MessageSujet: Petite biographie en prose de Melkis Djevling   Petite biographie en prose de Melkis Djevling EmptyMer 25 Jan à 10:55

Avertissement au lecteur : le texte qui suit a été rédigé il y a bien longtemps, afin de fixer clairement la vie d'un personnage de jeu de rôle médiéval fantastique qui est à l'origine de mon envoûteur de GW. Aussi, veuillez par avance pardonner toute référence sans rapport direct avec GW.

Au solstice d’été de la 740ème année du IVème âge, le général elfe Semeo Melengkissy épousa en justes noces dame Ebron de Djevling, rousse sulfureuse aux lèvres pulpeuses et pincées, seule héritière de feu le Comte de Djevling, malheureusement décédé en campagne, celle-là même au cours de laquelle son futur gendre s’était illustré, se voyant ainsi accorder une récompense dont ce jour marquait la célébration et l’acception pleine et entière.
Or, la joie de Semeo n’était pas complète car par ce mariage, il renonçait à sa vie passée, étant renié par sa famille d’origine et se voyant interdire de porter encore, et même de seulement prononcer le nom de Melengkissy, du fait de son entrée dans la noblesse des hommes. Et pourtant il ne pouvait se résoudre à s’abandonner à la tristesse, bien qu’elle fût forte ; il s’était toujours pris d’affection pour la race humaine et éprouvait envers elle la même fascination que bien des hommes pour le peuple elfe. Et en ce jour, en ce lieu, il devenait comme l’un d’entre eux, et cela avait une valeur inestimable à ses yeux.
Quoiqu’elle n’ait jamais pu haïr son mari, Ebron voyait son irruption dans sa vie et ses projets du plus mauvais œil, elle qui entendait convoler bientôt avec Gbrönt son amant de longue date, vil courtisan varettien s’il en fut jamais. Les mauvaises langues et les gens réalistes soutinrent longtemps par la suite que son statut de femme mariée ne l’empêcha aucunement de poursuivre cette relation, dès lors adultérine. Semeo quant à lui ne voulut jamais prêter l’oreille à ces rumeurs de cours, soit qu’il ne voulût pas y croire, soit qu’il fermât délibérément les yeux sur la conduite de sa femme, à propos de laquelle il ne lui fit jamais la moindre remarque ni le moindre reproche, bien qu’elle fût par ailleurs indéniablement scandaleuse.
Or, la naissance du petit Melkis – ainsi nommé par son père d’après son ancien patronyme – mit un terme aux infidélités de sa mère ; non pas du fait de l’entrave qu’il constituait à sa liberté, car il fut immédiatement confié aux bons soins de Sarah, la pauvre camériste de la comtesse, fille d’une famille désargentée de la petite noblesse, exploitée au-delà du tolérable par sa maîtresse, et qui prodigua à l’enfant tout l’amour maternel dont sa génitrice était cruellement dépourvue à son égard. Ce qui fit, malgré elle, rentrer dame Ebron dans le droit chemin, ce furent sa grossesse et son accouchement difficiles qui la laissèrent obèse et totalement dénuée de la grâce et de la beauté qui l’avaient rendue si désirable. Elle en tira en contrepartie une haine dévorante et infinie pour son rejeton, qu’elle considérait comme étant la cause unique de tous ses malheurs.
Elle n’interrompit pas pour autant son dispendieux train de vie à la cour, mais quitta les salons de luxure et de débauche qu’elle fréquentait jusque là pour s’enfermer dans la société de courtisanes défraîchies et acariâtres qui l’adoptèrent non seulement comme l’une des leurs, mais encore ne tardèrent pas à la placer en quelque sorte à leur tête. Dans le même temps, si Gbrönt n’avait pas hésité à répudier Ebron – juste avant l’accouchement, ce qui avait contribué à le rendre si pénible – il regrettait pourtant leurs longues années passées à jouir dans leur perversion mutuelle, aussi épousa-t-il bientôt, en désespoir de cause et au grand dam de celle-ci, Eloïne, la jeune cousine de son ancienne maîtresse, et qui était aussi douce et réservée que sa parente était exubérante et tapageuse, et presque aussi belle. Elle donna quelques temps après naissance au cousin exécré de Melkis, Quelvio, destiné à être plus sot, plus fat, plus vil courtisan que ne l’avait jamais été son propre père.
Tandis que sa mère se complaisait dans le luxe, la pompe et l’éclat de la cour, Melkis passait de longues et tristes années dans les sombres corridors de pierre de la forteresse des Djevling, au milieu de serviteurs usés et apathiques et de précepteurs cacochymes, avec pour toute présence féminine la discrète Sarah. Les rares visites de sa mère constituaient toujours de pénibles épreuves qui lui causaient à chaque fois un violent traumatisme et le plongeaient dans un profond mutisme, pendant des jours même après son départ. Au contraire, les entrevues avec son père, plus rares encore, du fait des ses obligations militaires auprès du royaume, lui redonnaient une vigueur nouvelle et une joie que même la pensée de sa mère n’aurait su obscurcir. Celui-ci était malheureusement destiné à périr, traîtreusement assassiné par des elfes noirs, abandonnant son fils à l’empire funeste de son effroyable mère.
Celle-ci ne manquait aucune occasion de le rabaisser, de le rabrouer, ou de lui causer du tort de quelque façon que ce fût. Etait-il exceptionnellement convié à la cour ? C’était pour y paraître vêtu des guenilles les plus démodées et ridicules qu’elle avait pu trouver pour lui, et il s’enfuyait, pleurant, sous les quolibets des écuyers et des pages, parmi lesquels son cousin faisait preuve d’une méchanceté toute particulière. Avait-il formulé le désir de se familiariser avec les arts occultes ? Elle le mit entre les mains du gnome Palazzo Farfouille – de son vrai nom Fa ’Harfo –, magicien aux pouvoirs incontestables, mais ainsi surnommé en raison de son incompétence extrême et reconnue en fait d’enseignement. L’enfant montra pourtant une vive sympathie pour cet individu au tempérament fort bonhomme au demeurant, qui le lui rendait d’ailleurs bien. Dans ce domaine comme dans les disciplines plus classiques, Melkis se montrait un élève doué et attentif, quoique manquant de persévérance et de perfectionnisme.
Au fil des années, Melkis s’immunisa peu à peu contre la terreur que lui inspirait l’emprise tyrannique de sa mère – qui faisait d’ailleurs la plupart du temps très peu de cas de lui. Ayant atteint sa majorité, il vint s’installer, en tant que nouveau Comte de Djevling, à la cour, et en découvrit à la fois les peines et les délices ; or ces dernières exerçaient sur lui une attirance si vive qu’il eût été prêt à subir les premières plus souvent qu’à son tour pour en jouir. Mais peu désireux de s’exposer aux difficultés il prit le parti de ne se mêler qu’aux personnes de la cour les plus superficielles, inoffensives et faciles à séduire qu’il pût trouver et qui se trouvaient constituer ces mêmes salons que sa mère fréquentait dans sa jeunesse.
Le seul soutien, à part Sarah, qui était depuis longtemps retournée au service direct de sa maîtresse, que Melkis avait à la cour était sa tante Eloïne, sans cesse déçue et blessée dans son cœur de mère par Quelvio, et qui reportait toute l’affection qui lui était due sur son neveu – quoique celui-ci, par sa conduite au fond peu honorable, lui causât tout de même, mais dans une moindre mesure, un certain chagrin qui, associé au premier, finit rapidement par avoir raison d’elle, et elle s’éteignit à une quarantaine d’années, prématurément grise et fanée.
Melkis s’était intégré à la cour depuis des années déjà, et y brillait par son charme et son éloquence, lorsque entra dans sa vie de façon tout à fait impromptue une femme aux cheveux de paille, à la peau d’albâtre et aux taches de rousseur, jusqu’alors inconnue dans cet univers clos. La baronne Apzoeï Thaan plut rapidement à tous, par son air vif et malicieux, son tempérament enjoué qui la faisait aller vers tous, quoiqu’elle ne s’attachât à personne. Or il n’avait fallu à Melkis que quelques instants et quelques paroles échangées pour en tomber éperdument amoureux. Dès lors il ne put penser à aucune autre et mettait tous ses soins à se rapprocher de sa belle baronne, qui, même si elle n’en souffla jamais mot à personne, l’avait – avec raison dans une certaine mesure – classé dans le lot des fades courtisans à fuir de toute force, aussi leur relation ressemblât-elle à ce jeu que les enfants appellent « du chat et de la souris ». Mais un jour que Melkis l’avait aperçue dans un couloir, il lui emboîta discrètement le pas, bien décidé cette fois à ne pas se faire repousser. La belle se fit alors prendre à parti dans une alcôve par deux hommes encapuchonnés ; il se coula derrière un rideau et fut le témoin muet d’une scène qui resta profondément gravée dans son esprit. Après un échange de paroles peu amènes, on en vint à des insultes et des menaces, et alors que la jeune fille s’apprêtait à se retirer, furieuse, elle fut froidement abattue d’un rapide coup porté par une étrange épée noire, et rendit son dernier souffle avant que Melkis eût pu faire quoi que ce soit. Les assassins se retirèrent vivement, emportant le corps de leur victime, laissant le jeune comte foudroyé par la surprise et la douleur, mais qui, reprenant ses esprits, ne tarda pas à quitter les lieux à son tour, se jurant de venger la mort de sa dulcinée, quel qu’en puisse être le prix. De ses meurtriers, il n’avait rien vu, si ce n’était l’image de la fameuse épée. Plus tard, après une enquête approfondie et quelques pièces convenablement dépensées, il apprit que la baronne Apzoeï Thaan, loin d’être une simple noble de campagne, était en fait un agent important du service du contre-espionnage varettien, et opérait à ce moment à la cour. Mais il ne put poursuivre ses recherches, étant parti pour le plus extraordinaire des voyages au devant de sa destinée...
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